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Les embouteillages dans le monde des blogueurs

 D’Haïti passant par l’Egypte, le Cameroun, le Tchad, le Mali et la Côte d’ivoire, les embouteillages se ressemblent mais ne se vivent pas de la même manière. Comme une mosaïque, ce billet fait escale dans chaque pays.

« Ayiti se yon peyi blokis » (Haïti est un pays d’embouteillages), Jérôme Osman

« Ayiti se yon peyi blokis » (Haïti est un pays d’embouteillages), a craché Wanito dans son hit musical, titré « blokis » (embouteillage). Même si le fond de la chanson a été plutôt porté sur les monstrueux bouchons observés presque chaque jour dans la capitale haïtienne, le jeune artiste en a profité pour dresser le portrait d’un pays, dont la quotidienneté est faite d’embouteillages. En effet, dans cette courte réflexion, je vous invite plutôt à embarquer avec moi dans les Banques commerciales, où des blokis, sont toujours observés.

Haïti, 8h du matin. Les comptoirs des Banques commerciales sont souvent débordés de clients. Ils sont venus très tôt faire une place pour éviter les embouteillages, toujours présents dans ces institutions après l’ouverture. A Saint-Marc par exemple, qu’ils soient à la BNC, UNIBANK ou SOGEBANK, c’est toujours le même constat de tous les jours : des longues courbes qui font flipper les gens devant les comptoirs pour faire une quelconque transaction.

Faire un dépôt ou un retrait dans une Banque commerciale de la place se révèle souvent un casse-tête chinois. A moins qu’on soit VIP, personne handicapée ou femme enceinte ; ce qui peut (parfois) vous passer de ces interminables files, qui ne grouillent presque pas.

Moi personnellement, je me rappelle avoir patienté plus de deux heures dans une longue file à UNIBANK avant d’atteindre la caisse de service. Pire, quand j’y suis arrivé, le caissier m’a informé qu’il se posait un problème de système pour la transaction que j’ai souhaitée réaliser. Donc, imaginez le taux de ma colère et de ma déception.

A part la lenteur des employés, due probablement au système de travail, le client, debout dans la file doit aussi faire face au phénomène de Moun pa (partisannerie) ; une vieille pratique, présente dans presque toutes les institutions publiques et privées du pays. Bien souvent, celui qui arrive le dernier sera reçu en premier. Ce, parce que l’un des agents de sécurité ou un quelconque employé de l’institution est son ami ou membre de sa famille. Suivez mon regard !

Calcinés d’impatience, certains clients ne mâchent pas souvent leurs mots pour qualifier d’incompétents, les employés qui, semble-t-il n’ont pas été formés à répondre à de telles exigences. Pendant que d’autres, moins vaillants préfèrent abandonner la file.

Depuis quelque temps, on remarque une légère amélioration, surtout avec l’arrivée du service de l’ATM (des petites caisses automatiques disponibles en pleine rue) dont disposent certaines Banques. C’est plus que pas mal, certes, mais c’est une goutte d’eau dans l’océan d’efforts que doivent consentir les patrons, en vue d’améliorer les services de ces institutions.

Au Caire, les embouteillages sclérosent la ville, engorgent ses artères, et polluent son air, Pascaline

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Je sais maintenant que je n’avais jamais vécue pleinement la notion d’embouteillage avant d’arriver au Caire. Elle prend tout son sens dans cette ville qui ne dort jamais, et qui ne laisse donc jamais de répit à ses conducteurs, qu’ils soient de taxi, d’autobus ou de voitures particulières. C’est peut-être le seul espace de la ville où tout le monde est logé à la même enseigne, qu’il soit riche, où moins riche, propriétaire d’une berline somptueuse ou simple passager d’un bus bondé.

Les embouteillages du Caire sclérosent la ville, engorgent ses artères, et polluent son air. Les taxis jaunes, noirs ou blancs de la ville tentent de se frayer un chemin dans ce capharnaüm pour satisfaire leurs clients pressés. Ils pilent, redémarrent, doublent à droite, ou à gauche, font demi-tour, prennent des chemins détournés, mais rien a faire, une rue embouteillée aura toujours raison de ses détracteurs.

Les seuls bénéficiaires de la situation, les piétons, jamais prioritaires, qui peuvent profiter de l’arrêt parfois total des véhicules sur la chaussée pour pouvoir enfin la traverser, sans risquer de se retrouver emboutis par le capot d’une voiture, d’une moto chinoise voir même d’une charrette à cheval.

On peut même dire sans exagérer, qu’il y a une vie dans les embouteillages. Les vendeurs de mouchoirs, de bouteilles d’eau et autres laveurs de vitres sont ici pour le prouver. Ils se fraient un chemin entre les voitures à l’arrêt pour proposer leurs produits aux conducteurs impatients, prêts à répondre à tous leurs besoins sans qu’ils aient à se déplacer.

Les taxis aussi, deviennent des hauts lieux de socialisation, puisque pris dans un trafic qui n’en finis plus, clients et conducteurs peuvent donner libre court aux conversations les plus variées : de la politique à leur situation familiale en passant par le niveau 0 de leur compte en banque, comme en témoigne le livre « Taxi » de Khaled Al Khamissi, témoignage précieux d’une société égyptienne post-révolutionnaire.

Et si les embouteillages au Caire reflétaient tout bonnement cette société égyptienne immobilisée par la corruption, les inégalités, le système scolaire à deux vitesses, les difficultés quotidiennes, encore en vigueur aujourd’hui, plus de deux ans après la révolution ?

Au pays de l’ivoire, Saviez-vous que les abidjanais perdent en moyenne 2 heures/jour dans les embouteillages, ce qui revient à 20 jours/an, Cyriac Gbogou

En Côte d’Ivoire et plus principalement à Abidjan, la circulation mérite une attention de plus en plus particulière. Selon une information donnée par Monsieur Florent Youzan (Fondateur de la plateforme Afriworkers)saviez-vous que les abidjanais perdent en moyenne 2 heures/jour dans les embouteillages, ce qui revient à 20 jours/an? 

A cela, nous pouvons ajouter, ralentissement, route endommagée, feu non fonctionnel, travaux en cours sur les voies, accident de la circulation ou fluidité routière. Mais malheureusement les usagers de la route se retrouvent bien souvent coincés dans des itinéraires qu’ils auraient pu éviter s’ils avaient simplement eu cette information.

Voila donc ce qui a motivé la création de la plateforme « CivRoute »L’info routière participative dans laquelle la population peut et doit s’impliquer pour une meilleure sensibilisation et régulation de la circulation routière. « CivRoute » est donc une action citoyenne.

Trois moyens pour alerter :

– Via le site : En vous rendant sur le site https://www.civroute.net, cliquez sur « Donner une info routière ». Il faut ensuite remplir tous les champs du formulaire. N’oubliez pas de choisir une catégorie, d’indiquer vos coordonnées et de mentionner le lieu sur la carte. Vous avez la possibilité d’y ajouter une photo.

– Via SMS : envoyez votre info routière par SMS au numéro suivant 55 39 24 24 ou au 49 95 33 95 en indiquant le lieu et l’information en question.

– Via les réseaux Sociaux : envoyez un Tweet suivi de #CIvroute oulaissez un message sur la pagefacebook.com/civrouteou par mail à : info@civroute.net

Plus d’infos : https://www.youtube.com/watch?v=-TdY6PbfVDk

https://www.france24.com/fr/20120917-tech-24-afrique-numerique-fibre-optique-telephone-portable-mobile-internet-cote-ivoire-embouteillages-crowdsourcing-sms

 

A Bamako, c’est un casse tête chinois. C’est coincé de partout, Michel Thera

 « Casse tête », « Chacun pour soi, Dieu pour tous » ! Pour circuler dans la capitale malienne, mieux vaut se prémunir de ces maximes là. Car à Bamako, le scénario de la circulation ressemble à ça : écart, queue de poisson, dépassement sur la droite, défaut de panneaux de signalisation, le tout accompagné parfois d’injures grossiers entre usagers.

Cependant, cette ville est équipée d’infrastructures routières assez modernes et acceptables (même si cela reste insuffisant). En effet, il y a trois ponts qui relient les deux rivent du fleuve Niger sans oublier les quelques échangeurs dont le tout dernier est à usage multiple.

Malgré tous ces efforts dotant la ville d’infrastructures routières acceptables, les routes goudronnées restent peu nombreuses. Ainsi, plus on se rapproche du centre-ville et du grand marché, plus la circulation se densifie avec son lot de bouchons. C’est aussi dans ces environs que les routes sont le plus détériorées.

A Bamako, plus que les embouteillages et l’état des routes, c’est le comportement des usagers qui choquent : par ici un nid d’oiseau, plus loin une bande d’écoliers traversant en courant, de l’autre coté deux SOTRAMA (muni-bus assurant le transport commun à Bamako) faisant la course aux passagers.

Dans cette cacophonie, le cheval de fer (la moto, en occurrence Jakarta) semble vulnérable, mais semble tout aussi incontournable. Car elle (la moto) reste le moyen de locomotion qui permet d’aller d’un point de la ville à un autre rapidement sans être englué dans les bouchons.

Pour finir, retenez tout simplement qu’à Bamako le problème relève plus de l’insuffisance et de l’état de l’infrastructure routière ainsi qu’au comportement des usagers qu’a l’importance du parc automobile.

 Au Tchad… N’Djamena devient de plus en plus agaçant, Abdhallah

N’Djamena, capitale du Tchad connaît ces derniers temps une croissance démographique importante ainsi que l’augmentation des moyens roulants. Circuler à N’Djamena devient de plus en plus agaçant.

Il est 18h. C’est l’heure où dans les villages sahéliens à vocation pastorales, les éleveurs ramènent leurs bétails dans les enclos après les avoir fait paître toute la journée. Il est sensiblement la même heure à l’avenue Mobutu. Une pagaille monstre règne. Un troupeau de bœufs venant du fleuve Chari bloque la circulation. Pris en sandwich par les véhicules dans les deux sens, paniqués par les klaxons, les animaux font une parade entre les usagés créant un embouteillage sans fin.

Il a raison le journaliste qui a qualifié la capitale tchadienne de « grand village sahélien ». Le centre ville, qui abrite pratiquement tous les ministères et les citées d’affaires, n’arrange en rien la situation. Pour y accéder, il n’y a que deux voies principales: l’avenue Mobutu et l’avenue Charles De Gaule.

Le matin, une multitude de personnes semblables à un essaim d’abeille y convergent. Des piétons, des cyclistes, des motards et des chauffeurs sont au rendez-vous. L’embouteillage n’est pas en reste. Circuler aisément dans la capitale tchadienne n’est qu’une simple illusion. L’augmentation croissante des usagés de la route face à un nombre réduit de voies est à l »origine du phénomène.

A Douala, c’est le calvaire aller-retour, Josiane Kouagueu

Un soir, tout heureux de rentrer chez soi, on est stoppé net à l’Est de la pénétrante ville de Douala. Nous sommes à quelques mètres de l’aéroport international de la capitale économique du Cameroun, sur le principal axe Douala-Yaoundé. Une longue file de voitures nous fait face des deux côtés de la ville. L’horizon n’est pas visible. Des coups de klaxon résonnent de toute part. Des jurons se font entendre. Un policier, tente sans succès de discipliner les moto-taxis qui refusent de suivre le rang. Il transpire à grosses gouttes. Les hurlements d’une ambulance se noient dans le vacarme.

L’attente est longue! Plus de Cinq heures dans les embouteillages au quartier Village à Douala. Matin et soir, rien ne change. La route suffisamment étroite, ne peut rien. Le retour de tout chef de famille du travail devient un instant de malheur. Ça fait des années que ça dure ! De l’argent perdu, du temps évaporé, des rendez-vous ratés. L’embouteillage n’est pas accepté, mais toléré. «On va faire comment ? », te répond un habitant, tout résigné.

Allez portez-vous bien !

 Edité par Danielle Ibohn.

Cet article est également disponible sur les blogs suivants :

https://lautrehaiti.mondoblog.org (Haïti)

www.cyriacgbogou.ci (Cote d’Ivoire)

https://michouthe.mondoblog.org (Mali)

https://abdallahboss.mondoblog.org (Tchad)

https://josianekouagheu.mondoblog.org (Cameroun)

https://natila.mondoblog.org (Cameroun)


Etudiant Camerounais : ce petit être qu’on malmène

Des gaz lacrymogènes qui résonnent et étouffent de toute part. La police qui vous poursuit et vous traque comme si vous étiez des terroristes!  Ils sont pourtant des étudiants. Par centaine, ils réclament des meilleures conditions d’études à l’université de Buea, située dans la région du Sud-ouest du Cameroun. Au mois de mai dernier, 26 d’entre eux ont été arrêtés. Ils se trouvent actuellement en détention à la prison de Buea. Et comme si cela ne suffisait pas, 10 enseignants, soupçonnés d’avoir manipulé et incité ces étudiants, ont été entendus par la police. Courroucés et humiliés par ces accusations, ils ont organisé un mouvement de grève pour 10 jours à compté de cette semaine. Une fois de plus, les étudiants sont pénalisés, même si pour cette fois, c’est de manière involontaire. Pourquoi ?

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 Etudiants décédés, blessés, emprisonnés…

 En 2006, j’étais encore au secondaire. Mais, comme de nombreux lycéens, je ne nourrissais qu’un seul rêve. Réussir mon baccalauréat au plus vite et entrer à l’université. Me débarrasser de cette tenue qu’on nous obligeait à porter et m’habiller enfin comme je voulais. Une nouvelle avait pourtant refroidi mes ardeurs:

Deux étudiants de la faculté des Sciences économiques de l’université de Buea avaient été tués. Ufeanei Ivo et Mouma Benet avaient succombé aux coups de feu de l’armé Camerounaise un 29 novembre de cette année-là. Huit mois plus tôt, deux autres étudiants avaient suivi le même chemin. Des dizaines d’autres avaient été blessés, d’autres emprisonnés.

Malgré tout, j’avais toujours voulu entrer à l’université, comme cette jeune fille qui malgré les menaces conjugales subies par sa mère, rêve toujours de se marier, le regard plein d’étoiles. Et je l’ai fait ! Et j’ai vite déchanté, comme de milliers d’autres avant moi, comme moi et après moi!

 Etudiant ou le parcours du véritable combattant

 Au début, il faut s’inscrire. Le début du calvaire ! On sort de chez soi avant le chant du coq, avant le départ de la lune, mais le rang que l’on découvre alors devant les bureaux d’inscription est vertigineux. Et comme si l’attente n’était pas une punition, le pauvre nouveau bachelier doit vivre impuissant les premiers réseaux universitaires de corruption. Un ami vient sept heures voire 10 heures après vous et s’inscrit à l’instant. «Il a fait parler les billets de banque mon ami. Si tu es pauvre, tu dois faire des jours ici. Courage», tente de te consoler un autre bachelier qui a bien suivi les commentaires de ses aînés. Juste après, les moins chanceux (j’ai fait partie de cette partie) doivent livrer un autre combat. Car, la filière choisie au début n’a pas été prise en compte. Comment ? Silence radio ! «Il y a eu une petite erreur», crois-tu. Viennent alors des requêtes et des requêtes ! Sans suite ? Sauf en cas de chance bien sûr.

Démission de la fac…

 Lors de son premier jour de classe, tout heureux, la tête dans les étoiles, habillé sur son trente-un, l’étudiant rêve d’une belle salle climatisée ou à la limite ventilée, constituée d’une centaine d’étudiants au plus. Quelle illusion ! Retardataire, il doit affronter des milliers d’autres. Il n’y a plus de places assises. Il doit suivre le cours débout et au coin de la salle, derrière un vacarme. Si par malheur le micro tombe en panne, ou si survient une coupure d’électricité,  adieu le cours. D’autres tiennent quand même le coup. Ils vont à l’examen malgré les feuilles de composition insuffisantes (un autre miracle). Mais, lorsque les notes de contrôles continus n’apparaissent nulle part sur le tableau, lorsque les requêtes n’aboutissent pas, la désillusion devient totale. Comme des milliers d’autres il déserte les bancs de l’université. Je l’ai fait!

Certains se lancent dans des petits commerces, d’autres deviennent des malfrats de grand chemin et une catégorie brave la mer et le désert pour l’Europe. D’autres sûrement préoccupés par l’avenir des générations futures, ne baissent pas les bras. Ils se battent, manifestent et sont arrêtés. Et les autorités se retranchent derrière leur muraille! Et l’étudiant Camerounais, se bat malgré les menaces !


Envoies-moi une lettre, pas un Sms

Selon le site internet Langue française en danger, les lettres par voie postale ne pèsent plus que 5% du nombre de l’expression écrite en France. Quand je lisais ces statistiques, je me posais de nombreuses questions. J’essayais en vain de comprendre pourquoi écrire une petite lettre à un proche était devenu si difficile de nos jours. Je me moquais même à la limite de ces « incapables » sans savoir que j’allais en devenir une. Et je le suis aujourd’hui. Depuis quatre jours exactement !

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Je dois écrire une lettre à ma grand-mère vivant au village, à l’ouest Cameroun. Avant, je l’appelais au téléphone et on parlait de tout et de rien. Mamy me parlait de ses champs, des rats qui rongeaient ses récoltes, de la voisine qui volait ses poussins, des pluies qui tardaient à arriver… Elle me communiquait surtout cet amour dont j’avais tant besoin. Mais, depuis quatre jours, un verdict médical a tout chamboulé: Mamy souffre de surdité. Quoi ! Vous ne comprenez pas ? C’est pourtant simple. Je ne pourrais plus jamais l’appeler au téléphone tout simplement parce qu’elle n’entendra plus rien. Nos conversations téléphoniques régulières sont donc finies. Le docteur explique que c’est dû à son âge avancé. « Cela pouvait arriver à tout moment », a-t-il tenté de me consoler au téléphone. Voilà la réalité ! Je n’ai pas voulu m’apitoyer sur mon sort. Il me faut coûte que coûte rester en contact avec elle. Pour cela, j’ai décidé de lui écrire une lettre. Enfin, des lettres, et ce de manière régulière.

La tentation du SMS

J’ai d’abord pensé à lui envoyer un SMS par téléphone. Comme cela aurait été plus facile pour moi. Le problème, c’est qu’elle ne sait pas lire. Et puis, même si mes cousines peuvent lire à sa place, qu’est-ce que j’écrirai en si peu de caractères ? Surement quelque chose comme :

Bjr Mamy. Tu sais bien ke g t’m bcp. g work dur o school tu sais. g s8 si triste du fait ke tu sw malade. g prie chake jr pr ke Dieu te doe longue vie. Ta ptite fille Josiane ki t’m. g te doe 1 gros bizu…

Non ! Je vois d’ici leurs sourires moqueurs. Enfin une petite revanche sur cette petite « bimbêche » de Josiane ! « Mamy est ce que tu sais que Josiane ne sait pas écrire ? Je ne lis même pas ce qu’elle a dit dans le message. Moi-même qui suis en classe de troisième, j’écris mille fois mieux qu’elle », dira certainement l’une de mes cousines, l’air satisfait. Et je deviendrai ainsi la risée de ma famille. Mamy se dira peut être que je n’ai pas voulu l’écrire ou alors que je suis une « moins que rien ».  Non ! Je préfère lui écrire une lettre. J’aurai ainsi assez d’espaces pour lui parler de tout, pour converser en quelque sorte avec elle comme avant.

Comment écrire une lettre ?

Seulement, cela fait plus de 10 ans que je n’ai pas écrit une lettre. Je ne sais plus comment on commence, ni comment on achève une missive. J’ai écris une première, une deuxième, une troisième, une quatrième lettre. Je les ai toutes froissées et jetées. Elles me semblaient n’avoir ni tête ni queue.

J’ai demandé de l’aide auprès de mes amies. Et là, surprise : « Je suis désolée Josiane. Je n’ai jamais écrit une lettre de ma vie », « Une lettre ? Mais envoie un SMS Josie, c’est plus facile », « Il y a le téléphone, appelle ma chère »J’ai été stupéfaite par ces réactions.

Auprès des garçons, c’était pire :

« Une lettre ? Même la drague ne se fait plus ainsi, ça c’était au temps des grands-parents. Il faut évoluer avec le monde. Le téléphone et internet ont tout changé », « Les lettres sont démodées. Pourquoi tu aimes toujours les choses de l’antiquité hein ? », « Euh ma première copine a failli me défoncer le visage parce que je l’avais promis une lettre. Ça ne se mange pas, m’a-t-elle dit », « Désolée, j’ai bien 29 ans, mais je n’ai jamais écrit une lettre. Je ne peux pas t’aider Josiane »

Je me suis tournée vers mon petit frère, élève en classe de quatrième et là, j’ai vite déchanté : « Je t’assure, je ne sais pas bien comment écrire une lettre ».

Comment ? Je lui ai donné comme punition l’écriture d’une lettre. Mais en attendant, je dois écrire une longue lettre à Mamy, un peu comme celle écrite par l’écrivain sénégalais Mariama Bâ, Une si longue lettre (1979). J’ai pourtant lu le livre. Je peux donc écrire ? Pas sûr ! Où va l’avenir de la lettre alors?


Immigration : comment des parents camerounais deviennent SDF

Mon voisin était nu. Nu comme un ver. Nu comme le jour de sa naissance, je vous le dis. Il pleurait à chaudes larmes. C’était d’ailleurs la première fois de ma vie que je voyais un homme adulte et normal – en dehors des fous bien sûr – dans cette situation, en pleine rue de Douala au Cameroun.

Homeless Man Sleeping, par Richie Diesterheft (Flickr/CC)
Homeless Man Sleeping, par Richie Diesterheft (Flickr/CC)

Les autres voisins qui avaient accouru essayaient de le calmer, sans succès. Je croyais qu’il avait perdu un proche. Mais, il gémissait à chaque fois : « Je suis mort. Je suis mort », un peu comme Harpagon, le célèbre personnage de L’Avare, pièce théâtrale de Molière. Comme lui, il avait perdu toute sa fortune, pas son « or », mais ses deux maisons, fruit de 32 années de dur labeur. Mon gentil voisin quinquagénaire s’était fait arnaquer en voulant envoyer son fils poursuivre ses études en Angleterre. Pour cela, il avait mis ses deux logements en garantie pour une durée de cinq ans. Il avait récupéré 10 millions de F.Cfa et en avait confié huit à un monsieur qui devait faire voyager son fils. Malheureusement, ce monsieur s’était avéré être un escroc et son numéro de téléphone sonnait « indisponible » depuis.

Voir ce papa de six enfants dans cette situation, devenir en l’espace de quelques heures un Sans domicile fixe (Sdf), m’a poussée à faire une enquête sur ces « réseaux frauduleux de voyage ». Et au cours de mes recherches, j’ai compris comment, armés des rêves de l’eldorado occidental, dépassés par le chômage de plus en plus croissant au pays, des parents camerounais étaient prêts à tout pour faire voyager leurs enfants, quitte à devenir Sdf.

Comment ils deviennent sans domicile…

Les traquenards : ces parents font faire des passeports au double de leur prix, voire au triple. A la fin, certains s’avèrent être des faux, juste parce qu’ils veulent faire vite et ne pas faire les rangs devant les services adéquats. Il faut alors refaire le dit passeport. Juste après, il faut entamer les « papiers proprement dits ». Et surtout, tomber sur la personne qui « a le vrai réseau », cette personne qui vous dit, pince-sans-rire qu’il connaît tous les ambassadeurs, toutes les ambassades, qu’il y entre comme chez son grand-père au village. Pis, que ces diplomates sont ses « amis intimes ». Et si vous doutez, il vous lance avec preuves à l’appui :

« J’ai fait voyager des centaines d’enfants dans tous les continents. Ils sont aujourd’hui des ingénieurs, grands docteurs… Les blancs ne veulent plus leur laisser partir ».

Et vous, pauvres parents, habités par ce rêve, vous lui offrez votre fortune sur un plateau en or. Il vous réclame alors encore et encore de l’argent, pour des documents virtuels. Vous ne vous rendez même pas compte de votre état de pauvreté extrême. Si cette personne ne disparaît pas, vous vous rendez compte à la fin, au moment de l’obtention du précieux sésame qu’est le Visa, que rien n’a réussi. Et vous, vous avez tout vendu, même vos maisons. Vous êtes un Sdf.

Il y a de cela quelques jours, l’histoire s’est répétée de la pire des manières dans mon entourage. Une proche est aujourd’hui sans domicile. Elle voulait envoyer sa fille « se chercher en France ». Pour limiter ses pertes, elle est allée à Yaoundé faire le passeport. Malheureusement pour elle, malgré la présence de quelques policiers qui se tiennent devant la direction de ce service à la province pour dissuader des éventuels malhonnêtes, des escrocs l’ont approchée. Comme toujours ils ont dit :

« C’est pour faire le passeport madame? Je peux vous le faire en deux jours. Ça vous intéresse ? »

Moi je n’avais pas cédé à la tentation lorsque j’étais venue pour faire le mien. Mais elle si, comme de nombreuses personnes d’ailleurs. (Le ministre des Transports, Robert Nkili, dit pourtant lutter contre ces escroqueries !).

Ils ont bien fait le passeport en deux jours. Et vu cet exploit (pour elle bien sûr), elle leur a demandé s’ils pouvaient l’aider à faire le reste des papiers. Et ils se sont frotté les mains. Conséquence : elle a perdu sa maison, celle que son mari lui avait laissé à sa mort en 2004. Et aussi, une dette d’un million trois cent mille F.Cfa (1 300 000). Elle n’a plus de lieu où dormir avec sa fille nantie d’une licence en lettres.

Pourquoi prennent-ils tous ces risques ?

Tout simplement parce que ces parents vivent dans la peur des échecs. Pour faire voyager leurs enfants, ils préfèrent se fier aux « hommes des réseaux », plutôt qu’aux services des ambassades. Et la fin est à 85% catastrophique.

« Mon enfant ne peut pas m’en vouloir. J’ai tout fait« , se consolent ces parents, désormais à la rue. Mais le jeu en valait-il vraiment la chandelle ?


Wouri : pourquoi ce fleuve tue. Pourquoi il tue tant des Camerounais?

Le drame m’a secouée. Il m’a privée de sommeil pendant deux jours et je ne pouvais ne pas en parler. M’offusquer ? Pleurer ? Non, cette attitude n’aurait pas résolu le problème. Il me fallait écrire, le graver quelque part où j’étais sûre de ne jamais l’oublier. Et j’ai pris ma plume malgré mon âme en pleurs.


J’ai décidé de vous en parler malgré mon cœur meurtri. Deux petits enfants âgés de 12 et 13 ans ont été emportés par les eaux du Wouri, ce fleuve qui traverse Douala, capitale économique du Cameroun. Ce fleuve qui abrite le plus grand port de toute l’Afrique centrale. Cette eau rend Douala, porte d’entrée et de sortie du Cameroun. Deux petits élèves. Leurs corps ont été retrouvés par des pêcheurs, deux jours plus tard (ironique non ?). C’est toujours ainsi. Les pêcheurs sont toujours là ! Qu’aurait-on fait sans eux ? Mais où sont les garde-côtes ? Où sont les pompiers censés être les premiers à réagir à ce genre de situation ? Avant ces deux enfants, il y a eu d’autres enfants, il y a eu des hommes, femmes, jeunes, il y a eu 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10…voitures plongées. Rares, très rares survivants côté passagers et chauffeurs. Toujours des morts, retrouvés toujours après des jours de fouille !

 

Vous pensez que j’exagère? Vous pensez que je me révolte pour rien? Non ce drame a été le drame de trop. Cette noyade, la noyade de trop. On ne compte plus le nombre de personnes que ce fleuve a emportées. On ne compte plus le nombre de famille éplorée que le wouri a laissé. Pourquoi il tue tant?

 Un pont construit en 1955 , aux garde-fous détruits

 J’ai eu la malchance chance de traverser le pont du Wouri des centaines de fois. A chaque occasion, j’étais dans une voiture, rarement sur une moto. Et sans vous mentir, jusque là, je savais que ma vie était en danger. J’avais dans la tête comme en ralenti dans un film, l’image d’une catastrophe et des morts. Je pensais à l’âge du pont, construit quand le parc automobile du Cameroun, de Douala, n’était pas encore élevé. C’était en 1955. Mais aujourd’hui, tout a changé. Les voitures ont augmenté. Les experts le réclament à chaque occasion malheureuse (après des morts) : il faut un deuxième pont sur le Wouri. Les réaménagements ne sont plus autorisés. Le président le promet mais quoi ensuite ? C’est l’ère des grandes spéculations réalisations non ?

 Pis, le pont sur le Wouri n’a plus de garde-fous. Les multiples accidents les ont détruits. Il suffit donc d’un vent violent pour projeter le passant rêveur au fond de l’eau. Il suffit d’un moment  d’inattention et des élèves prudents, qui rentrent tranquillement dans leur maison, après une journée de cours, se retrouvent plongés dans le fleuve. Et l’automobiliste ivre a 97% de chance de se retrouver dans le fond du Wouri et de côtoyer la mort.

 Quand voies ferrée et routière cohabitent…le drame n’est jamais loin

 Ce n’est pas tout. Aux heures de pointe, les embouteillages monstres du pont donnent des sueurs froides aux policiers. Et des peurs atroces bien sûr ! Vous savez pourquoi ? Entre les aller et venue des voitures, se trouvent les rails du train. En d’autres termes, la voie routière côtoie la voie ferrée. Imaginez que le train arrive à ce moment là ? Je pense que l’état de catastrophe sera décrété au Cameroun. A quand la reconstruction des garde-fous sur le pont ? A quand des garde-côtes au bord du fleuve ? A quand le deuxième pont sur le Wouri ? Les annonces se multiplient mais rien ! A cette allure, avec ces morts qui ternissent l’image du fleuve Wouri, je pense que je serai un jour prophète.


Liebster Award : je blogue comme mes confidences

Ça y est ! Mon tour est arrivé. Le bateau a accosté à mon port. Je dois prendre les rênes en tant que capitaine: conduire la flotte Liebster award. Je n’ai pas le droit de décevoir mes quatre fidèles passagers qui m’ont fait confiance. Nora NoviekouSalmaLimoune et Thierno Diallo ont pris leur quartier dans le navire. Le principe est simple. Au cours de la traversée, je dois leur parler de moi en 11 façons différentes. Ensuite, je dois répondre à leurs 11 questions. Sur quoi ? Vous allez le découvrir. Je dois aussi nommer 11 autres passagers à qui je poserai 11 questions tout en créant un lien vers eux. Je sais juste qu’entre le bruit des vagues et le dandinement du bateau, la causerie s’annonce appétissante. Normal, c’est le grand capitaine David Kpelly qui a institué le jeu :

Liebster Blog Award qui signifie « Prix du Blog Aimé »

 Bon l’orage pointe à l’horizon. Il faut que je me confie avant son arrivée : 11 choses sur moi !

 1- Un jour, je suis en Terminale C au lycée. Je suis la rédactrice en chef du club journal du lycée. L’institut Goethe vient d’offrir une bibliothèque flambant neuve à mon établissement et ça se fête. Il y a à manger, il y a service traiteur. Et après, les enseignants rassasiés, ramassent les restes de bouffe et s’en vont chez eux avec, sous le regard affamé et envieux des élèves de 6ème,  5ème,  4ème et 3ème,.  Je suis en colère. Le lundi suivant, lors du rassemblement, devant des centaines d’élèves, je lis ma chronique à la fin du journal. Elle est applaudie. Et quelques minutes après le rassemblement,  les responsables du club sont convoqués par les censeurs qui nous parsèment d’injures et d’avertissements. «Si le proviseur avait été là, tu aurais été exclue définitivement Josiane Michaël Kouagheu», me lance le coordonnateur de notre club et par ailleurs censeur, en colère. « Et pourquoi ? », demande-je innocemment. « …». Il ne sait que répondre. J’ai dit juste et je suis punie, pense-je. Depuis ce jour, je comprends pourquoi les innocents vont en prison. Et moi, j’ai juré de lutter pour les sans voix…

2- Je suis née un 29 septembre. Je suis donc de signe balance ce qui m’a toujours intriguée, car voyez vous, j’ai tendance à être déséquilibrée dans ma vie. Mon amie Marie-Louise pense parfois que je suis «miss catastrophe».

3- Je suis l’unique fille d’une fratrie de trois. J’ai deux petits frères que j’adore.

4- J’aime lire et écrire. L’écriture et la lecture sont mes thérapies contre les injustices du monde. Je m’y refugie régulièrement. Je m’y perds comme au milieu de nulle part. Et du coup j’oublie le monde qui m’entoure. D’ailleurs, je me suis toujours dit que si mon futur mari demandait à m’offrir un cadeau, je lui dirai tout simplement : «offre moi une bibliothèque». C’est mon rêve le plus fou.

5- Mon livre de chevet ? «Une part de mon âme », de Winnie Mandela. Le courage de cette femme, sa rencontre avec Nelson Mandela, ses combats y sont décrits. Ça m’encourage.

6- Mes fiertés littéraires ? Le prix du mérite au concours Naji Naaman que j’ai obtenu en 2011 au Liban avec mon poème «femme verte». J’étais la seule lauréate de l’Afrique subsaharienne. J’étais bien contente de moi. Et mon recueil de poèmes intitulé «Eclairs», paru aux éditions Edilivre en France.

7- La campagne et moi ? Je m’y sens chez moi. Au village, en pleine forêt, j’écoute avec plaisir les chants des oiseaux. Je grimpe sur les arbres. Et surtout sur le « petit prunier de Michaël » (Josiane). Papy me l’avait offert. J’y vais tous les ans.

8- Le journalisme et moi ? Un amour que je n’explique pas. Faire des reportages et enquêtes sur la vie des petits Hommes, les dangers auxquels ils sont exposés, les réseaux de fraude, une île abandonnée, étudiants… Il y a trop d’injustices dans le monde et dans mon pays, le Cameroun en particulier.

9- Mes grands défauts? Mes proches accusent une timidité que j’essaie pourtant de vaincre tous les jours, mon impatience, ma curiosité et mon caractère impulsif.

10- Ma pire crainte? Perdre ma maman. Je travaille dur pour l’offrir un jour ce qu’il y a de meilleur pour elle.

11- Je n’aime pas les fêtes. Ni le bruit des boîtes de nuit. J’aime la musique. « Heal the world », de Michaël Jackson reste l’une des chansons que j’adore le plus. C’est la sonnerie de mon téléphone. J’aime aussi rester devant un ordinateur, chercher les nouveautés sur internet. J’aime par contre à moitié les réseaux sociaux. Je suis donc partiellement dans la génération 2.0.

 Ouf l’orage n’arrive toujours pas. Bercée par le silence de la mer, je tends l’oreille à mes quatre passagers. C’est la phase des questions-réponses :

1- Quel est le nom de votre blog et quel est votre message phare que vous passez ? (Nora Noviekou: Mon blog est Lumière du Cameroun. C’est en d’autres termes mon regard sans maquillage et sans mensonge sur mon pays.

2- Jusqu’à quel point pourrais-tu défendre tes idées ? (Limoune: Jusqu’à faire entendre raison à mon interlocuteur, malgré tout.

3- Que faites-vous de particulier pour ne pas imiter les autres blogueurs ? (Salma) : j’écris ce que je vis, ce qui m’interpelle. Cela ne pourra pas être la même histoire que celle vécue des autres blogueurs.

 4-L’amour proprement dit existe-t-il de nos jours ? (Thierno Diallo) : cela dépend de l’amour. S’il est maternel, je pense qu’il existe. Mais, pour l’amour entre un homme et une femme, j’en doute, même si je ne sais pas trop ce que c’est. Autour de moi, je vois des hommes qui vont vers des femmes pour leurs corps. Et les femmes vont vers les hommes pour leur argent.

5- Quel est votre vœu le plus cher? (Nora Noviekou) : comme je l’ai déjà dit, réussir dans ma vie et offrir ce qu’il y a de meilleur à ma mère.

6- Que veux dire pour toi la solidarité ? (Limoune) : pour moi, c’est un sentiment qui vous pousse à aider l’autre sans regarder la couleur de sa peau, son appartenance sexuel, religieux, régional et encore moins sa classe social. C’est surtout ce sentiment qui réunit les hommes.

 7- Comment voyez-vous l’avenir des blogs et des blogueurs? (Salma) : bloguer, c’est exprimer ses opinions, interpeller, informer et éduquer en quelque sorte. Avec le développement des Tics qui réunit le monde en un village planétaire, je pense que les blogueurs ont un avenir positif, même si certains sont menacés. On ne pourra rien contre eux

8-Pour vous, quel est le but de la vie ? (Thierno Diallo) : c’est faire ce qu’on aime sans regret. Réussir par ses propres moyens en gardant sa dignité.

9- Désormais pouvez-vous vous passer de Mondoblog ?pourquoi ? (Salma) : Malheureusement, je ne peux plus me passer de Mondoblog. Tout simplement parce que cette plateforme caractérise pour moi l’autre manière de comprendre le monde. L’actualité vue de l’œil des mondoblogueurs.

 10- Blogguer sans internet, c’est possible ? (Limoune) : impossible car pour vulgariser leurs écrits, les blogueurs ont besoin de ce réseau qui leur permet de les rendre lisibles au monde.

11-Quelle personne appelez-vous belle ? (Thierno Diallo) : La beauté est morale pour moi. La personne qui a un bon comportement, qui respecte les autres et milite pour la paix est belle.

 De loin, j’aperçois la côte. 11 nouveaux passagers attendent l’arrivée du Liebster award :

Je serai bientôt avec eux et je veux savoir 11  choses sur eux :

1-Quel est le personnage que vous admirez le plus au monde ? Et pourquoi ?

2-Si demain était votre dernier jour sur terre, que ferrez-vous avant de mourir ?

3-Pour vous, c’est quoi l’idéal féminin ou masculin ?

4-Que savez-vous du Cameroun ?

5-Décrivez-nous le plat traditionnel de votre pays ?

6-Que pouvez-vous changer dans votre pays ? Et comment ?

7-Je vous offre un sol plein d’or ou fertile pour toute récolte?

8-Votre premier geste face à un danger qui guette votre famille ?

9-Résumez en trois lignes le livre que vous aimez le plus…

10-Décrivez-vous en cinq mots?

11-Parlez-nous de vous en cinq dates importantes ?

Ils vont parler…

 Cyriac Gbogou, mon idole version combat

Florian Ngimbis, un kongossa qui invite à la lecture

Suy Khalofi, quand l’éléphant prend en otage l’actualité

Carlos, le Ghana en joie et en pleurs

Faty Kane, le Sénégal vu de chez-lui

Mapote Gaye, ma plume fière made in Teranga

Michel Thera, un regard limpide sur Bamako

Fatouma Harbar, un amour à travers cette plume du Mali

Etienne Billy, le monde vu sous la plume de Billy

William Bayila, mon courage made in Cameroun

Kpénahi Traoré, ma voix du Faso

Enfin ! J’ai accosté. Et c’est autour des 11 autres passagers d’embarquer avec le Liebster Award. J’espère qu’ils sauront faire face à l’orage si jamais il arrive…